Lors du week-end du 23 janvier 2021, de nombreux comptes Twitter de militant·e·s féministes ont été supprimés pour avoir posé la question suivante : « Comment faire pour que les hommes cessent de violer ? »
En cause, selon la plateforme, une « erreur d’algorithme », celui-ci ayant interprété la question comme discriminante et appelant à la haine. Ce phénomène n’est pas nouveau pour les minorités militant sur les réseaux sociaux, dont le travail et/ou les corps sont les victimes constantes d’algorithmes au fonctionnement mystérieux et inconnu de tous·te·s.
Cet épisode - celui de trop - a provoqué une levée de boucliers chez les groupes militants : plusieurs féministes ont initié la démarche historique de saisine de la Défenseure des droits pour discrimination. Elles ont été suivies par plus d’une centaine de personnes à l’heure où nous écrivons, lesquelles ont également déposé leur dossier.
En parallèle, Valentine Rebérioux et Louise Bouchain, avocates au sein du cabinet Pisan Avocats, saisissent la justice afin d'obtenir des informations précises quant aux règles de modération d'Instagram et pour faire reconnaître la responsabilité du réseau dans la discrimination que subissent de nombreux comptes militants.
Enfin, hier soir, des collages ont été réalisés sur les sièges sociaux de Twitter France et Facebook France (également détenteur d’Instagram) pour s’élever contre une liberté d’expression à double vitesse sur les réseaux sociaux.
Cette censure récurrente témoigne en effet d’un grave problème d’accès à l’information, et d’un mépris à peine dissimulé à l’égard du travail (souvent gratuit) que des comptes engagés, qui mobilisent des communautés importantes, fournissent. Cela pendant que des polémistes aux idées mortifères paradent sur les plateaux télés de médias traditionnels aux milliers de téléspectateur·ice·s, au détriment de nos voix qui ne peuvent que perdre dans ce combat médiatique mené à armes inégales.
Nous, féministes, dénonçons une silenciation permanente de nos propos et une inaction totale face au harcèlement quotidien que nous subissons sur les réseaux. Ceux-ci sont devenus une source de violence et de stress tels que certain·e·s renoncent à prendre la parole par peur des conséquences, souvent totalement disproportionnées.
Énoncer la réalité est devenu pour nous impossible.
Lorsque l’on considère que des statistiques ou des faits objectifs sont tellement graves qu’ils peuvent être censurés sur le motif de « discours haineux », c'est le signe que les plateformes sont régies par une culture de la silenciation des victimes au profit de l'impunité des agresseurs. Nous, personnes qui subissons le sexisme, crions de toutes nos forces pour que les discours de haine dont nous sommes victimes cessent.
Pourtant, une nouvelle fois, ce sont nos cris qui restent censurés. Ce sont nos voix qu'on décide de faire taire face à une haine injustifiable et disproportionnée.
Nous, personnes racisées, dénonçons aussi ces mesures de silenciation.
Le shadowban (compte et contenus masqués par l’algorithme à cause de signalements répétés) est devenu quasi constant pour les comptes antiracistes : notre travail n’est tout simplement pas accessible et n’apparaît plus dans le fil des utilisateur·ices.
Cette invisibilisation est notamment dûe aux raids fascistes et/ou néonazis réguliers à l’encontre de nos comptes.
Nous sommes enseveli·e·s sous la haine : selon une étude récente d’Amnesty International, les femmes noires reçoivent une insulte toutes les 30 secondes sur Twitter. Les signalements « en meute » permettent aux comptes racistes de rendre invisibles à moindres frais notre travail pédagogique.
Les noms de ces comptes se suffisent souvent largement à eux-mêmes, autant que les messages qui y sont diffusés : comment se fait-il, par exemple, que le signalement d’un compte faisant l’apologie de Mein Kampf et appelant à « brûler les personnes non-binaires » n’aboutisse pas ?
Ces raids ont par ailleurs tant d’impact sur nos santés mentales que l’on se voit forcé·e·s de restreindre l’accès à nos espaces en ligne, voire parfois de les désactiver, bloquant l’accès à des informations importantes et renforçant l’invisibilité de notre parole.
Enfin, s’ajoute à cela un déséquilibre réel entre la visibilité de comptes tenus par des personnes blanches et ceux tenus par des personnes racisées, au contenu perçu comme « séparatiste », trop radical, trop engagé, tandis que nos homologues blanc·he·s au contenu plus pop et « lissé » ne rencontrent pas ces difficultés.
Nous, personnes LGBTQIA+ ne sommes pas en reste : de tout temps, nous avons été mis·e·s au ban, nos voix asphyxiées, traquées, silenciées.
Nous avons trouvé dans les réseaux sociaux le moyen de nous raconter en nos termes, de célébrer nos corps trop longtemps moqués, d’organiser nos luttes. Pour nombre d’entre nous, les réseaux sociaux constituent l'un des seuls moyens de s’informer, de changer les représentations et de rencontrer de nouvelles personnes.
L’espace numérique demeure ainsi l’espace privilégié pour exprimer et revendiquer nos identités.
L’émulation autour de nos contenus permet par exemple à de nombreux jeunes LGBTQIA+ en questionnement et isolés de trouver des réponses.
Pourtant, nos contenus sont censurés en permanence, insinuant que nos identités seraient intrinsèquement inappropriées et condamnables.
Cette disparition des réseaux sociaux contraint alors les jeunes concerné·e·s à un isolement et une solitude réels.
Dans la même lignée, des photos de nos corps non sexualisés sont systématiquement supprimées pour « acte sexuel » ou « incitation à la haine ». Or, puisque les médias traditionnels ne cherchent à représenter que nos transitions et nos sexualités au travers d’un regard voyeur et morbide, nos contenus revêtent une importance cruciale. Ils permettent de représenter nos corps et nos voix de façon appropriée et juste. Ils ne sont ni des incitations à la haine, ni des objets à fétichiser et à sexualiser en permanence !
Nous, personnes grosses, dénonçons notre censure : Nos hashtags #fat et #grosse sont préventivement invisibilisés, parfois même précédés de messages de mise en garde. Nos publications, elles, sont systématiquement signalées, puis rendues invisibles par les algorithmes, pour l’unique raison que nous avons l’audace de montrer nos corps. Nos corps qui débordent. Nos corps qui ne s’excusent pas d’être.
L’affaire Barbara Butch le rappelle tristement. La couverture de Télérama, sur laquelle figurait la DJ et activiste lesbienne, a été massivement censurée et supprimée sur de nombreux comptes Instagram. Face à la médiatisation entourant ce « bad buzz », Instagram a promis des mesures pour mettre fin à cette censure de nos corps. A ce jour, rien n’a été fait. Or, voir des gens qui nous ressemblent change des vies. Savoir qu’on a le droit d’exister sauve des vies.
Nous avons besoin de montrer ces corps et ces corps ont besoin d’être vus. Nous invisibiliser ne nous protège pas, au contraire : cela nous fait mourir.
Nous personnes handi·e·s et neuro-atypiques subissons une stigmatisation systématique. Nos handicaps ne sont pas toujours visibles, ils ne sont pas nécessairement marqués sur nos corps. Cependant, quand nous choisissons d’en parler, de les exposer et de dénoncer le validisme et la psychophobie de la société, nous devenons victimes d’un harcèlement nous reprochant ironiquement de prendre une place trop grande.
Face à cette intimidation, nous sommes impuissant·e·s car toutes les plateformes ne nous sont pas nécessairement accessibles.
Nous ne sommes par ailleurs pas pris·e·s en compte dans les politiques de signalement et de modération. Nous sommes toujours jugé·e·s plus sévèrement pour nos dénonciations dans tous les contextes : parmi toutes les personnes harcelées, notre situation serait moins grave, car le validisme et la psychophobie restent à ce jour socialement acceptés.
Enfin, nos corps non-normés sont eux aussi rendus invisibles par les algorithmes des réseaux. Refuser de nous voir et de nous écouter ne nous fera pas disparaître. Refuser de nous inclure et d’adopter des mesures qui conviennent à nos besoins spécifiques, au regard de nos handicaps, constitue une politique discriminatoire que nous ne tolérerons pas.
Nous, travailleur·euse·s du sexe, sommes également mise·e·s en danger par ces censures répétées. La France promeut toujours fièrement à ce jour sa législation abolitionniste, laquelle nous condamne à des situations de précarité extrême, en pénalisant nos client·e·s. Nous avons besoin des réseaux sociaux pour mener notre activité de façon plus sécurisée, mais aussi pour faire entendre nos revendications.
Depuis le mois de décembre 2020, Instagram justifie la censure de nos comptes par la lutte contre la violence et l’exploitation sexuelle, faisant ainsi la preuve de l’amalgame total entre traite d’êtres humains et travail du sexe. Cette traque s'opère toujours via de multiples shadowban ou via la suppression systématique de nos comptes et des posts pédagogiques que nous produisons.
Ce phénomène s’est particulièrement accru depuis le début de la pandémie : les hashtags #sexwork et #tds sont censurés pour « nudité » ou « appel à la haine ».
Les travailleur·euse·s du sexe n’ont aujourd’hui plus d’autre choix pour survivre et se faire entendre que d'être présent·e·s sur ces plateformes. Empêcher des personnes d’exercer ou de percevoir des revenus pour vivre, rendre inaudible leur prise de parole sur leurs conditions d’existence, revient à les condamner à mort.
Nous, photographes et artistes, dénonçons l’invisibilisation permanente de nos contenus créatifs, dès lors qu’ils ne correspondent pas au modèle que les réseaux sociaux considèrent rentable, notamment lorsqu’il s’agit de nus artistiques, systématiquement supprimés pour « acte sexuel ».
La visibilité et la rentabilité que pouvaient nous offrir les réseaux sociaux sont chaque jour plus limitées, plus difficiles à gagner... Et toujours plus incompréhensibles.
Les censures quotidiennes s’attaquent désormais aux poils dits féminins, aux corps jugés trop gros sur les photos, aux captations de performances jugées trop « explicites ». La suppression des posts est aujourd'hui aléatoire, et il devient clair que la censure mise en place par Instagram, sous prétexte de protéger l’utilisateur, n’est rien d’autre que le garde-fou d’une certaine moralité de l’esthétique attendue par la plateforme.
Une esthétique lisse, plastifiée, rentable : un art qui remplit des codes publicitaires, qui rapporte de l’argent, et qui ne fait pas de vagues. Un art mort.
Nos comptes construisent chaque jour une plateforme qui, sans cette pluralité de contenus, sans cette créativité sans limites, ne serait rien d’autre qu’une suite de cartes vides dans le néant. Nous sommes essentiel·le·s à la richesse des réseaux sociaux, et il est temps que ce soient nos conditions d’artistes qui priment, plutôt que les conditions capitalistes de plateformes qui manipulent notre travail plastique.
Tous·te·s ensemble, nous nous interrogeons : on nous oppose que ces règles existent afin de sécuriser les plateformes. Est-ce réellement le cas ?
Les réseaux sociaux restent un des terrains de choix des violences, des oppressions et des rapports de force. Quand des groupes malveillants agissent pour silencier les groupes militants, d’autres règnent en faisant l’apologie de la pédocriminalité et des violences sexuelles.
Sur Twitter, le hashtag #teens mène directement à des milliers de tweets pédocriminels. D’autres encore utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des contenus intimes sexuels sans le consentement des personnes via les « comptes fisha », exclusivement créés dans le but misogyne d’humilier publiquement les personnes perçues comme femmes.
Au printemps 2020, un compte Instagram nommé « les putes de Liège » a publié la vidéo d’un viol en réunion d’une jeune fille, mineure, qui avait été droguée. Le contenu est resté disponible plus de 16 heures, ce malgré les milliers de signalements. Sur Instagram, le collectif Stop Fisha ne compte même plus la quantité phénoménale de comptes signalés. Pourtant, la même réponse revient invariablement : « Ce compte n’enfreint pas nos Règles de la communauté. »
Les vidéos de viol restent ainsi sur la plateforme, ce avec la complicité des algorithmes sexistes des GAFAMs. Comment expliquer que la moindre photo de téton jugé « féminin » soit censurée instantanément après publication, alors que les comptes fisha ne cessent de se multiplier, et ce, malgré les centaines, voire milliers de signalements ?
Nous dénonçons avec force cette politique du « deux poids, deux mesures ».
Les réseaux sociaux constituent un outil fondamental d’expression et de visibilité pour les minorités. Ils nous permettent en outre de nous organiser, de débattre, de faire entendre nos problématiques spécifiques au plus grand nombre.
Face à nos contenus censurés, supprimés et nos comptes qui disparaissent, des centaines de milliers d’autres planifient leur haine organisée, sans qu’aucun signalement n’aboutisse. Dans ce cadre, que penser de l’éternelle « erreur d’algorithme », constamment invoquée par les plateformes ? Un algorithme est généré par des êtres humains. Si l’algorithme discrimine des comptes sur la base d’orientations sexuelles, d’identités de genre, d’appartenances raciales ou ethniques et bien d’autres, c’est que le regard de ses créateur·ices est un regard discriminant.
Dans ce contexte de censure inexcusable, nous demandons à Twitter France, Facebook France (détenant Facebook et Instagram) ainsi qu’à Snapchat France de clarifier le fonctionnement de leurs algorithmes et de leurs procédures de modération.
Pourquoi désavantagent-ils systématiquement les contenus des minorités militantes ?
Nous souhaitons une modification de l’algorithme pour une meilleure représentation et visibilité des corps des minorités. De la même manière, nous demandons d’arrêter de censurer préventivement les hashtags massivement signalés, car ils le sont la plupart du temps à des fins malveillantes.
Nous demandons des procédures de bannissement plus efficaces dans le cas d’attaques racistes, sexistes, islamophobes, antisémites, transphobes, grossophobes, putophobes et requérons par ailleurs le blocage des comptes appelant ou participant au cyber-harcèlement. Ces procédures de blocage doivent être accélérées, car pour les contenus incriminés, chaque seconde supplémentaire sur les réseaux renforce les dynamiques de cyber-harcèlement en influant dangereusement sur la santé et la sécurité des victimes.
Nous demandons la création d’un observatoire indépendant des réseaux sociaux, cofinancé par l’Etat et les plateformes. Nous demandons à ce qu’il soit composé d’associations de luttes, d’un Observatoire de la démocratie, de citoyen·ne·s, de représentant·e·s de l’Etat et de représentant·e·s des réseaux sociaux afin de proposer des lignes claires de modération.
Nous demandons enfin que la responsabilité légale des plateformes sur les contenus mettant en scène des violences sexuelles et de la pédocriminalité soit engagée.
Nous répétons que la censure sur les réseaux sociaux ne représente que le continuum de la silenciation systématique des minorités ayant lieu dans les espaces « hors-ligne ».
Si nous, minorités, nous sommes regroupées dans des espaces alternatifs afin de diffuser, créer, nous organiser, nous réinventer, c’est bien pour pallier cette invisibilisation à laquelle nous sommes condamné·e·s sur des plateformes plus traditionnelles, dans une société où nos revendications peinent à trouver un écho auprès du grand public et de nos dirigeant·e·s.
Nos identités sont politiques et à ce titre, notre survie tient à notre visibilité.
Nous appelons les plateformes à se positionner et à prendre des décisions fortes en conséquence, après des années à ignorer nos demandes ou à se déresponsabiliser en invoquant les règles obscures des algorithmes. Vous trouvez-vous du côté des agresseurs sexuels, des pédocriminels, des cyber-harceleurs, ou du côté du progrès social et des minorités ?
Rédacteur·ice·s :
Alice Malice, activiste pute syndiquée, queer et handi, @pxtainenpetard
Camille Lextray, militante féministe, @hysterique_mais_pas_que
Chloé Madesta, activiste gouine et non binaire, @chloe.madesta
Corps Cools, militante contre la grossophobie, @corpscools
Lou, militante panasiaféministe, @la.charge.raciale
Morgan Noam, thérapeute et militant trans, @morgan.noam
Nanténé Traoré, photographe et écrivain militant trans, @nantene_traore
Natacha, membre du collectif Quotidien de Racisé·e·s, @quotidienderacisees
Shanley Clemot McLaren, militante féministe et membre du collectif Stop Fisha, @stop.fisha
Signataires :
Aaliyah Xpress, drag queen
Acceptess-T, association de santé communautaire par et pour des personnes trans, @acceptess-t
Act-Up Paris, association de lutte contre le VIH
Adélaïd Ella, réalisatrice porno
Alice Sorcière, militante féministe, @je.suis.une.sorciere
Aimé.e, militant.e féministe, @deconstructionpedocriminalité
Aimé Pestel, autistic transartivist, @aime.pestel
Amandine Blary, militant.e intersectionnel·le, activiste fat positive, @violencedefemme
Amel Boukhatem, militante féministe anti-raciste, @amel_toutcourt
Anas Daif, journaliste et podcaster, @jnounaliste
Anaïs de l’Enclos TDS et porte parole du Strass
Anna Toumazoff, militante féministe, @memespourcoolkidsfeministes
Anthony Vincent et Douce Dibondo, Mwasi collectif et Collages Afroféministes, journalistes et créateur·ice·s du podcast Extimité
AssoBadBoys, Association de santé communautaire par et pour les TDS
Association Calibria, Association de santé communautaire par et pour les TDS
Association Griselidis, Association de santé communautaire par et pour les TDS, @assogriselidis
Aurane Krée, créatrice de contenu racisée, miliante féministe et antiraciste, @aurane.k
aXelle de Sade, dominatrice et membre du STRASS
Bagarre Erotique, illustratrice & militante TDS, @bagarre_erotique
Baptiste Beaulieu, romancier, @baptistebeaulieu
Barbara Butch, DJ et fat activiste gouine, @barbarabutch
Béatrice Dalle, actrice
Bertoulle Beaurebec, artiste-performeuse fakir, autrice, afroféministe pro-choix, travailleuse du sexe, @thepainproofpriestess
Beverly Ruby, travailleuse du sexe, féministe, trans, queer, @beverluxeontheflux
Blanche Sabbah, activiste féministe, illustratrice et autrice de BD, @lanuitremueparis
Bonnie Braun, militant·e queer non binaire , @out_ragee
Brieuc, vidéaste trans non-binaire, @bricabracdebrieuc
Candide-lune, militantx contre le validisme, la psychophobie et l’autismophobie, @autistic_dramaqueer_ol
Ca va saigner, militante féministe, @ca_va_saigner
Carolina, youtubeuse, @la_carologie
Casey Fabries, militant, activiste à Act-Up Paris
Charline, militante panasiaféministe, @monfilsenrose
Charline, éducatrice sexuelle, @orgasme_et_moi
Charlotte Abramow, photographe, @charlotteabramow
Charlotte Puiseux, psychologue, docteure en philosophie, militante féministe handi, crip
Clair Olivelli, artiste
Claude-Emmanuelle Gajan-Maull, Talent Artist, Activiste pour la reconnaissance des personnes transidentitaires, @claude.emmanuelle
Coline Charpentier, féministe, créatrice du compte @taspensea
Collages Féminicides Paris, @collages_feminicides_paris
Collages Féminicides Le Blanc Mesnil, @collages_feminicides_blcmesnil
Collages Féministes Lille, collectif féministe constellaire, @collages_feministes_lille
Collectif Asiatique Antiraciste (CAA)
Collectif Décolonisons Le Féminisme, @decolonisonslefeminisme
Collectif La Branlée, collectif de porno inclusif
Collectif Les Dévalideuses, handi & féministe, @lesdevalideuses
Collectif Fémin/Asie
Collectif des femmes de la rue de Strasbourg St-Denis, collectif par et pour les TDS de rue
Collectif des Juifves VNR, @juifves.vnrrrr
Collectif ObliQ, @obliq_flechedor
Collectif PAAF PAnAsiaFéministe, intersectionnel, constellaire, antiraciste et décolonial, @collectif_paaf
Collectif Sororasie
Collectif Stop Fisha
Collectif Subspace
Collectif TPA, sur la travail domestique et la charge mentale, @taspensea
Danièle Obono, députée
David Venkatapen, modèle grande taille, gay, noir et gros, activiste anti-grossophobie
Elodia Mottot, hCoda, interprète LSF/fr racisée, activiste féministe anti-raciste et anti-audiste, @elodia.lsf
Elsa Gambin, journaliste indépendante, co-fondatrice de la newsletter “T’es DéeSse” sur l’actualité du travail du sexe
Elvire Duvelle-Charles, activiste féministe, journaliste, réalisatrice, @clitrevolution
Emanouela Todorova, créatrice de contenu, militante féministe, fondatrice de @disbonjoursalepute
Emilie Kléa Sinnig, militante
Emma, féministe queer et illustratrice, @feminisetaculture
Emma Becker, autrice
Eva-Luna Tholance, journaliste, @evaluna.thlc
Eve Cambreleng, illustratrice et militante féministe, @aboutevie
Ève Caristan, cofondatrice du collectif Mains Paillettes
Fairy Filth Eff, travailleuse du sexe
Fanny, militante contre le racisme envers les personnes asiatiques, @stop_asiaphobie2
Fiona Schmidt, journaliste, autrice, militante féministe, @fiona.n.schmidt
Flo, militante sur la question LGBTQIA+ dans la chrétienté, @queer.chretienne
Frank, militant antiraciste, @decolonisonsnous
Gabriel Harrivelle, consultant création LGBTQIA+ et fondateur de @representrans
Gaze Magazine, la revue des regards féminins et non binaires, @gaze.magazine
Grace Ly, écrivaine, podcasteuse et réalisatrice, @frenchgrace
Glitter Butch, militante anti grossophobie
Gras Politique, collectif de lutte contre la grossophobie
Habibitch, @_habibitch_
Illana Weizman, militante féministe juive, co-créatrice de #monpostpartum
Irene, autrice et activiste féministe, @irenevrose
Jenna Selle, artiste militante et podcasteuse trans, @JenaS_elle, @nosvoixtrans
Judith, militant.e et activiste pro TDS, @tapotepute
Juliet Drouar, activiste, gouinetrans, thérapeute
Karen, fondatrice des comptes @afroconscience et @lesiconesde_kimia
Kay Garnellen, artiste pute, @kaygarnellen
Kelsi Phung, réalisateurice non-binaire et asioféministe, @kelsiphung
Kévin Tran Kiêu, photographe réalisateurice et poéte.sse non-binaire
L’Erosticratie, projet collectif artistique et politique qui interroge et reconstruit l’Eros dans la cité
La Constellation Paris, tiers lieu LGBTQIA+
La Fille Renne, photographe et militant.e féministe et non binaire, @lafillerenne
La Fronde, groupe de collages radical bruxellois, @lafronde_collectif
La Grande Horizontale, fabrique collective de créations porno et documentaires @la_grande_horizontale
Lauren Bastide, journaliste, autrice et militante féministe, @laurenbastide
Lauren Lolo, élue à Fosses, militante associative
Léane Alestra, autrice et média-activiste féministe, @mecreantes
Léorose, @no.dick.pic
Le Coin des LGBT, média d’information LGBTQIA+, @lecoindeslgbt
Le Studio Jaune, groupe d’exploration et de création asioféministe, @lestudiojaune
Les Malentendus, militant sourd racisé qui fait de la pédagogie, @les.mal.entendus
Les Pétrolettes, association par et pour les TDS
Les Spicy Devis, féministes décoloniales, @spicydevis
Leslye Granaud, @spmtamere
Lexie, militante et autrice, @aggressively_trans
Linda Trime, photographe, réalisateur·ice et militant·e racisé·e, queer, non-binaire et féministe, @adlin_mirte
Linh-Lan Dao, journaliste
Lola Redpute, travailleur du sexe, artiste, gouine et non-binaire, @lola.redpute
Lou Dvina et Léontin, militant·e·s lesbiennes sex-positive, @sapphosutra
Louis Feghlou, @loulouparfois
Lusted Men, @lusted_men
Luth, TDS queer
Maitresse Catin, travailleuse du sexe, @m3itressec3tin
Maitresse La, travailleuse du sexe
Mama Road, collectif antiraciste et décolonial
Manifesto XXI, média féministe intersectionnel, @manifesto21
Manon Lilas, travailleuse du sexe
Marc-Antoine Bartoli, président d'Act-Up Paris, activiste queer et photographe
Margaux De Ré, féministe, députée belge, Présidente de la Commission Égalité des chances et Droits des femmes du Parlement Bruxellois.
Marianne Chargois, militante, artiste TDS, et curatrice du @snapfestival
Marie Bongars, podcasteuse et militante féministe, @mariebongars
Marilou Berry, actrice et réalisatrice
Marin Lefèvre, journaliste
Marine, activiste sex-positive et fat liberation, @metauxlourds
Marion Lagardette, youtubeuse queer antispéciste, @la.petite.okara
Mathieu et Alicia, @signalement_comptes_lgbtphobes
Mathilde Biron, photographe et directrice artistique, @youcallmechaton_
Maude Bergeron, illustratrice et autrice non binaire, @lesfoliespassageres
Megan Kateb et Ninon Granier, @signslife
Melissa, fondatrice du compte militant @pas.tabeurette
Melodie Lauret, chanteur.se et comédien.ne queer gouine et non-binaire, @meslolos
Mila Furie, instructrice de yoga et strip-teaseuse, @milafurie
Mila Nijinsky, vieil enfant clown, bidouilleuse photographique, artiste
Militant.e autiste, @tas_pas_l'air_autiste
Misungui Bordelle, travailleuse du sexe
Morgan.e Bl, artiste militant.e non binaire
Mouvement Diha F'Rassek, @mouvement.dihafrassek
No, queer, modèle et comédienne, @violente_violette
Noam Denuit, transgouine, artiste et activiste, @noamdenuit
Noémie, média-activiste, @meufcocotte
Noémie Coissac, photographe militante queer
November, artiste musicienne
Ocean, réalisateur et comédien, @ocean_officiel
Olga Volfson, journaliste & militant•e féministe, LGBTQI+ et anti-grossophobie, @theutoptimist
Olympe de G, réalisatrice féministe sexpositive, @olympe.de.g
Oror, militant·e queer féministe, @payetanonbinarite
Osmose, TDS et activiste virtuelle sur Instagram, @o.s.m.o.s.e
Ovidie Raziel, documentariste
Pas Ta Nyab, collectif Hmong féministe et antiraciste, @pas_ta_nyab
Patrick Thévenin, journaliste
Paul B. Preciado, philosophe et écrivain
Pauline Harmange, écrivaine et militante féministe, @apauliner
Pauline Verduzier, journaliste, autrice
Paye Ta Psychophobie, militant contre les oppressions subies par les personnes neuro-atypiques et/ou atteintes de troubles psy, @payetapsychophobie
Pia Ribstein, photographe et militante féministe, @piaribstein
Polysème Magazine, association & magazine féministe artistique, @polysememag
Quôc Anh, militant, @vietkrmpzh
Quotidien de Racisé·e·s, collectif antiraciste, @quotidienderacisees
Romy Alizée, photographe artiste et TDS, @romixalizee
Sabrina Erin Gin, militante féministe et juriste, @olympereve
Sahara Azzeg, artiste handiqueer malade trans, non-binaire et précaire, @sahara_azzeg
Shérazade, coach, créatrice digitale, féministe antiraciste et antigrossophobie, @stopgrossophobie
Sibel, militante féministe et anti-grossophobie, @l.obese.invisible
Sohan Pague, acteur trans, @sohanpague
Sophie-Marie Larrouy, actrice et scénariste, @sophiemarielarrouy
Souria Cheurfi, rédac cheffe de VICE Belgium et fondatrice de Psst Mlle
STRASS, Syndicat du Travail Sexuel
Tan Polyvalence, sex éducatrix, @par.et.pour, @tan_polyvalence
Tay Calenda, photographe et militante féministe, @tay_calenda
Thierry Schafauser, auteur, activiste TDS et folle militante
Tsippora, militante antiraciste et podcasteuse, @tantquejeserainoire
Tympan Culcul, porno sonore, @tympanculcul
Teresa Suarez, photographe et militante féministe, @teresasuarezphoto
Vera Flynn, travailleuse du sexe, @veraflynndoll
Yolaine Pavolini, artiste queer, gouine et non-binaire, @yolpav
Yseult, artiste, @yseult___
Yuri Escaped