Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que Mediapart multiplie les révélations sur Alexandre Benalla, la diffusion d’une conversation qu’il a eue avec son acolyte Vincent Crase provoque la panique au sein du pouvoir macroniste. Un lundi matin, deux procureurs et trois policiers débarquent au journal pour le perquisitionner.
En 2016, un an avant #MeToo, Mediapart publie sa première grande enquête sur les violences sexistes et sexuelles. Huit femmes témoignent de violences sexuelles commises par le vice-président de l’Assemblée nationale, l’écologiste Denis Baupin.
Fin 2012, Fabrice Arfi a de vagues indices et une intuition : il faudrait regarder de plus près le parcours du nouveau ministre du budget, Jérôme Cahuzac. Il ne peut alors s’imaginer que celui qui est chargé de mener la lutte contre la fraude fiscale fraude lui-même. Et qu’il ment sans sourciller.
En 2010, Liliane Bettencourt, plus grande fortune de France, est enregistrée à son insu par son majordome. Ces conversations volées et diffusées par Mediapart sèment la panique à l’Élysée, révèlent de gigantesques pratiques de fraude fiscale et des conflits d’intérêts en pagaille.
Au moment où Edwy Plenel intègre la rédaction en chef du « Monde », en 1994, le quotidien passe à côté du génocide des Tutsis au Rwanda. Le journaliste en est alors persuadé : il faut insuffler l’enquête indépendante à l’international comme en politique. La réussite est d’abord au rendez-vous. Avant le retour de bâton.
Le parcours d’Edwy Plenel a été parsemé de critiques. Du faux scandale du Panama au suicide de Pierre Bérégovoy, en passant par les affaires Baudis ou Ramadan, ou encore ses propos de jeunesse qui resurgissent : quelles leçons tirer des erreurs commises ? Que répondre aux accusations montées de toutes pièces ?
Le 22 avril 1988, sur l’île d’Ouvéa, des indépendantistes kanaks attaquent la gendarmerie. Mais l’offensive tourne au drame. Le premier ministre Jacques Chirac décide de mener un assaut meurtrier. L’enquête journalistique va établir les responsabilités cachées.
Le 10 juillet 1985, dans le port d’Auckland, un bateau de l’association écologiste Greenpeace explose, provoquant la mort d’un photographe et un scandale mondial. Les services secrets français assurent n’y être pour rien. Mais Edwy Plenel va découvrir un mensonge d’État.
La cellule antiterroriste mise en place par le président François Mitterrand ne se fixe aucune limite. Au cœur de son activité, la mise sur écoute de personnes jugées dangereuses pour le pouvoir, au premier rang desquelles Edwy Plenel.
Le 9 août 1982, des terroristes attaquent le restaurant Goldenberg, à Paris. Le jeune journaliste Edwy Plenel n’imagine pas que démarre alors une folle histoire qui verra d’innocents Irlandais être emprisonnés en raison de preuves fabriquées par une cellule de l’Élysée.
Le commissaire qui a ordonné la charge au cours de laquelle Geneviève Legay avait été blessée à Nice en mars 2019 a été condamné à six mois de prison avec sursis. Ce n’est pas le policier qui avait violemment heurté la militante d’Attac mais sa hiérarchie qui est reconnue coupable. Une première. Retrouvez l’épilogue de notre podcast.
De l’enquête au procès : les grandes affaires de Mediapart en podcast — Podcast
Emmanuel Macron, Christian Estrosi et le procureur de la République de Nice l’assurent au lendemain de la manifestation des gilets jaunes du 23 mars 2019 : aucun membre des forces de l’ordre n’a touché Geneviève Legay, une pacifiste de 73 ans grièvement blessée. La journaliste Pascale Pascariello va alors mener tambour battant une enquête qui va pulvériser ce mensonge, et aboutir à un procès ce jeudi 11 janvier 2024. Premier volet de son récit.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?