Le géant pharmaceutique a ravi l’Élysée en annonçant un investissement de 1,1 milliard d’euros au sommet Choose France. Derrière la communication, une stratégie d’influence rodée et près de 20 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 jetées à la poubelle.
Face au manque de traitements, des professionnels vendent des cachets à l’unité. Cette méthode permet aussi, selon eux, d’éviter le gaspillage ou l’accoutumance. Reportage en terre corrézienne rebelle.
Le cas d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la santé visée par une enquête pour avoir reçu, en tant que pharmacienne, des cadeaux du laboratoire Urgo, révèle la faiblesse du contrôle dudit ministère sur les laboratoires pharmaceutiques.
Les cadeaux de la multinationale Urgo aux pharmaciens, pour lesquels la ministre de la santé est visée par une enquête, ont fait perdre aux finances publiques jusqu’à 14 millions d’euros de recettes fiscales, selon les calculs de Mediapart.
Les comprimés à base d’isotrétinoïne, anciennement commercialisés sous le nom de Roaccutane et consommés par plus de cent vingt mille jeunes Français et Françaises chaque année, font disparaître les boutons mais peuvent être facteurs de troubles psychiatriques graves. Et mener au suicide.
Face au mal-être des plus jeunes, les remèdes sont parfois pires que le mal. Les antidépresseurs sont à réserver aux cas les plus sévères. Chez les enfants et adolescents, ils sont moins efficaces et provoquent davantage d’effets indésirables graves, jusqu’au risque suicidaire.
Dans le désert médical du département du Cher, l’Agence régionale de santé a lancé une équipe mobile gérontologique chargée de visiter les personnes âgées pour suivre leur état de santé et ajuster leurs ordonnances. Une expérimentation unique en France qui fait déjà ses preuves : l’état de santé des personnes visitées s’améliore.
Le rapport publié jeudi 6 juillet dénonce la toute-puissance de l’industrie pharmaceutique et un gouvernement qui l’arrose sans réelles contreparties. Résultat : les traitements manquent de plus en plus dans les pharmacies.
Des établissements aux moyens restreints investissent avec l’espoir de garder moins longtemps les personnes opérées et de faire ainsi des économies. Les fabricants, au lobbying offensif, sont les premiers gagnants.
700 emplois, soit un quart des effectifs en France, sont concernés par le plan de sauvegarde de l’emploi du laboratoire suisse. En plein débat sur la relocalisation, il ferme un site de production en Essonne racheté à un établissement public et pour lequel il a reçu une subvention de 800 000 euros, qu’il s’engage à rembourser.
La proposition de loi sur les influenceurs, examinée à partir de mardi par les députés, n’interdit pas la promotion des produits de santé. Ils sont pourtant de plus en plus détournés de leur usage, à l’image des capteurs de glucose pour personnes diabétiques ou des médicaments amaigrissants. Une réclame façon TikTok et Instagram, devenue un enjeu de santé publique.
Les risques d’addiction aux produits prescrits pour apaiser des douleurs, des troubles anxieux ou du sommeil, qui font des ravages aux États-Unis, sont largement sous-estimés en France. Mediapart a plongé dans l’unique consultation spécialisée dans la dépendance aux médicaments.